Sélection « littérature chinoise »

La sélection de littérature chinoise de Michaël David, origamiste.

Plus d’infos ? Consultez la page Facebook : Lotus Rouge Atelier d’art

L’atelier du Lotus rouge, créé par Michaël David, est un espace de réflexion et d’expérimentation des possibilités créatives du papier, un laboratoire créatif autour de la Culture Japonaise.


<< Le sniper, son wok et son fusil, Chang Kuo-Li. >>

Douze jours avant sa retraite, le détective de la police de Taipei Wu est confronté à une curieuse affaire : un officier de la marine a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel. Bien qu’il soit immédiatement évident pour Wu que l’officier a été assassiné, l’armée insiste sur le fait qu’il s’agit d’un suicide et souhaite que l’affaire soit close sans poser de questions. Bientôt, cependant, d’autres officiers de haut rang de la Marine sont retrouvés morts et Wu se rend compte qu’il a une véritable conspiration entre les mains. Pendant ce temps en Italie, Alex, un jeune tireur d’élite taïwanais, ex-Marine, ex-Légion étrangère française, et chef de riz frit à Manarola, est réactivé et rappelé en service. Sommé d’assassiner à Rome un haut conseiller du gouvernement taïwanais, il se retrouve bientôt en fuite, traqué à travers l’Europe par ses anciens frères d’armes.



<< Les funérailles molles, Fang Fang. >>

Lors de la Réforme agraire chinoise, au début des années 1950, une famille de propriétaires terriens décide de se suicider pour échapper aux séances publiques d’accusation, dites « séances de lutte ». Les corps sont enterrés sans linceuls ni cercueils dans des fosses creusées à la va-vite. La jeune Daiyun est désignée pour les combler, traumatisme, parmi d’autres, qui lui fera occulter le passé. Dépassant le cadre de la Réforme agraire et des drames qui l’ont accompagnée, Fang Fang se livre dans ce roman, savamment composé, à une réflexion sur la tentation de l’oubli et le devoir de mémoire dans un contexte où la vérité historique se révèle insaisissable.



<< Histoire de ma vie, Lao She. >>

Avec une simplicité poignante traversée d’humour, un vieux Chinois raconte sa vie : abandonné par sa femme qui lui laisse leurs deux enfants, il a dû quitter son échoppe d’artisan pour s’engager dans la police où il est resté vingt ans avant d’être renvoyé. Il a assisté à la fin de l’Empire, au soulèvement des soldats, au changement de régime et aux premières années de la République.
Les rues de Pékin prennent vie, toute une foule d’artisans, de commerçants, de policiers et de soldats s’anime dans les derniers feux d’un monde qui va disparaître.
L’auteur de la grande fresque historique Quatre générations sous un même toit retrace dans cet émouvant récit le désarroi d’un homme vieillissant face au monde qui change.



<< Sous le ciel de l’Altaï, Li Juan. >>

Li Juan a pris ce qu’elle appelle le « chemin sauvage » une vie et une écriture aussi loin que possible du système, sur les hauts plateaux de l’Altaï. Là où le ciel est d’un bleu étincelant, la lumière éblouissante sur les étendues immenses de la steppe. Elle y a ouvert avec sa mère et sa grand-mère un petit atelier de couture qui fait aussi épicerie, et suit les éleveurs kazakhs dans leurs transhumances. Tout a une histoire pour Li Juan, tout a une vie digne qu’on s’en souvienne : le lièvre des neiges qu’elles ont apprivoisé, le joueur de dombra près de la rivière, les « nids d’hiver » où se réfugient hommes et moutons lorsque la neige recouvre les pâturages. C’est une existence rude et solitaire, sur laquelle elle porte un regard émerveillé : ce monde dépasse tout ce qu’on peut imaginer de bienveillant, de juste et de beau.



<< Chemins de poussière rouge, Ma Jian. >>

Une odyssée de trois ans à travers un pays aux multiples facettes que MA a décidé d’entreprendre à la suite des persécutions d’une autorité répressive et hypocrite. «Une des voix les plus courageuses et importantes de la littérature chinoise», a écrit Gao Xingjian, prix Nobel de littérature. «Chemins de poussière rouge» nous entraîne au gré de la quête intérieure de Ma Jian, dans les profondeurs de la Chine, des vastes plaines de l’extrême Ouest jusqu’au Tibet, en passant par les côtes du Sud.
Son écriture, comme son oeil de photographe, est précise, propre à nous faire saisir les choses et les êtres par le détail ; elle est généreuse et élégante, tout comme l’homme et le poète. Nous découvrons une société en proie à de multiples contradictions, où la population peut se montrer parfois vénale, cruelle et profondément misogyne.
Ce livre est le regard sans concession, délivré de tout tabou, d’un Chinois de l’intérieur devenu étranger à son propre pays.
Ma Jian apparaît, à travers ces pages, comme un être sensible, sensuel, très attachant et profondément humain.



<< Notre histoire, Pingru et Meïtang, Rao Pingru. >>

En 2008, à la mort de sa femme Meitang, Rao Pingru entreprend de conjurer le deuil par l’encre et l’aquarelle en retraçant, in memoriam et en dessin, le destin de sa famille. Dans son appartement shanghaïen, le vieil homme se souvient du sel des jours qu’il a partagés avec Meitang et de leur vie rythmée par les battements d’une Chine en ébullition.
De sa petite enfance à son mariage avec celle qui porte aux lèvres  » une touche d’écarlate « , de son engagement militaire lors de la guerre contre le Japon à son internement dans un camp de rééducation où il resta vingt ans, de l’établissement de sa famille à Shanghai à la maladie de son épouse, Rao Pingru restitue dans cette histoire les jours de fête comme les jours difficiles et livre une ouvre qui ne ressemble à aucune autre, une vie dessinée à l’échelle de la Chine.
À chaque page d’un récit à la fois tendre, grave et poétique, la petite et la grande histoire, la voix unique de Rao Pingru et la marche des évolutions politiques du pays se rejoignent, donnant à lire un témoignage fort sur la vie des héros ordinaires de la Chine du siècle passé ainsi qu’une magnifique histoire d’amour.