Sélection littéraire naturaliste – Herve

Proposée par votre bibliothécaire-animatrice Anne-Sophie Grard lors de la balade littéraire naturaliste à Herve, le 29 septembre 2023.

Biophile et poète, Fabienne Raphoz vit au rythme des saisons. Dans un geste continu où s’entremêlent au quotidien les recherches de terrain, les lectures et l’écriture, elle tient, de saison en saison, l’observation minutieuse du vivant et l’exploration poétique de son inventivité.

Traversée sensible rythmée par les rencontres avec les livres, les animaux, les paysages vivants, La Saison des mousses tisse ces liens. Ici tout circule et se répond, tout vient ensemble, sans hiérarchie prédéfinie : des branches rougissantes des cornouillers d’hiver à la Robin d’Emily Dickinson, en passant par le retour cyclique des Guêpiers de Perse, l’organe reproducteur d’une araignée, la liste des écureuils menacés, le chant de la fauvette, la forme du poème ou l’odeur de la mousse sur les murets. Chaque page est le lieu d’une attention, un espace où s’associent la perception vivante du monde, l’enquête sur ses liens sensibles et les souvenirs qui affleurent à chaque instant et multiplient, à leur tour, les associations.

Brun va mourir. Il laissera bientôt ses terres à son fils Mo. Mais avant de disparaître, pour éviter la faillite et gommer son image de pollueur, il décide de couvrir ses champs de gigantesques éoliennes. Mo, lui, aime la lenteur des jours, la quiétude des herbages, les horizons préservés. Quand le chantier démarre, un déluge de ferraille et de béton s’abat sur sa ferme. Mo ne supporte pas cette invasion qui défigure les paysages et bouleverse les équilibres entre les hommes, les bêtes et la nature. Dans un Jura rude et majestueux se noue le destin d’une longue lignée de paysans. Aux illusions de la modernité, Mo oppose sa quête d’enracinement. Et l’espoir d’un avenir à visage humain. Avec Mohican, Eric Fottorino mobilise toute la puissance du roman pour brosser le tableau d’un monde qui ne veut pas mourir.

Brun va mourir. Il laissera bientôt ses terres à son fils Mo. Mais avant de disparaître, pour éviter la faillite et gommer son image de pollueur, il décide de couvrir ses champs de gigantesques éoliennes. Mo, lui, aime la lenteur des jours, la quiétude des herbages, les horizons préservés. Quand le chantier démarre, un déluge de ferraille et de béton s’abat sur sa ferme. Mo ne supporte pas cette invasion qui défigure les paysages et bouleverse les équilibres entre les hommes, les bêtes et la nature. Dans un Jura rude et majestueux se noue le destin d’une longue lignée de paysans. Aux illusions de la modernité, Mo oppose sa quête d’enracinement. Et l’espoir d’un avenir à visage humain. Avec Mohican, Eric Fottorino mobilise toute la puissance du roman pour brosser le tableau d’un monde qui ne veut pas mourir.

Utah, printemps 1983. La montée des eaux du Grand Lac Salé atteint des niveaux records et les inondations menacent le Refuge des oiseaux migrateurs. Hérons, chouettes et aigrettes neigeuses, dont l’étude rythme l’existence de Terry Tempest Williams, en sont les premières victimes. Alors qu’elle est confrontée au déclin de ces espèces, Terry apprend que sa mère est atteinte d’un cancer, comme huit membres de sa famille avant elle – conséquence probable des essais nucléaires menés dans le Nevada au cours des années 1950. Bouleversée par la douleur de celle qu’elle accompagne dans la maladie, Terry se plonge dans une enquête sur les effets dévastateurs des retombées radioactives.

Remarquable étude naturaliste et chronique familiale saisissante, « Refuge » entrelace le destin des oiseaux du Grand Lac Salé et celui des hommes frappés comme eux par les drames écologiques. Dans une langue tout à la fois sobre et poétique, Terry Tempest Williams refuse la tragédie et lance un formidable appel au renouveau.