Les conseils « jardin ZD »

ℹ️ La commune de Grâce-Hollogne s’investit dans le Zéro Déchet avec le soutien d’Intradel et de la Région wallonne. Des associations et des citoyens, constituant le Comité de suivi Zéro Déchet, participent également à impliquer toute la commune et ses habitants dans une réflexion plus écologique.

Le témoignage de Louise, du comité de suivi ZD

Quand je suis arrivée dans ma maison, il y a cinquante ans, le jardin était entièrement potager et depuis un nombre considérable d’années.

Je l’ai réduit mais j’ai continué à le cultiver. Mon mari m’avait fait un beau rouleau pour casser les mottes…

Malheureusement, la terre étant argileuse, elle formait une croûte. J’ai donc abandonné le rouleau.

Il m’avait aussi fait un trou empierré pour pouvoir y mettre les déchets végétaux..

Tous les deux ans, je vidais le compostage ainsi constitué sur mon potager.

Petit à petit, le sol s’est allégé. Actuellement j’ai un sol excessivement meuble qui me permet de bêcher très facilement.

Les conseils de Myriam, Stéphanie et André, du comité de suivi ZD

  1. Les outils de jardinage
    • Favoriser le réemploi en empruntant les outils, en les réparant lorsqu’ils sont abîmés ou en les achetant en seconde main.
       
  2. Le gazon
    • Penser à créer des espaces non-tondus pour permettre aux insectes de se nourrir.
    • Utiliser une tondeuse mulching qui coupe l’herbe en tout petits morceaux. Cela permet de fertiliser la pelouse et il n’est plus nécessaire de ramasser l’herbe.
       
  3. La biodiversité
    • Pour créer de la biodiversité dans le jardin, plusieurs possibilités existent :
      • Transformer une partie de la pelouse en prairie fleurie.
      • Installer une mare naturelle.
      • Aménager une rocaille.
    • Les espèces qui colonisent le jardin aident à l’entretenir. Par exemple, les coccinelles s’occupent de débarrasser les plantes de leurs pucerons.
       
  4. Les haies
    • Limiter la taille des haies en choisissant les essences à croissance lente.
    • Si possible, les espacer suffisamment pour en faire facilement le tour lors des tailles.
       
  5. Les branches coupées et les feuilles mortes
    • Broyer puis récupérer les résidus de taille des haies et arbustes (broyat) pour s’en servir comme matière carbonée pour le compost, dans le paillage au pied des haies ou pour créer des sentiers. Broyer les fines branches peut se faire avec la tondeuse mulching. Pour les branches plus grosses, à partir de 1 cm de section, il est préférable de louer un broyeur pour éviter l’achat, puisque c’est un travail que l’on ne fait pas souvent. Il vaut mieux privilégier un broyeur qui écrase et éclate qu’un broyeur à coupe.
    • Utiliser les fines branches non-broyées comme tuteurs ou en les tressant pour créer des bordures, des murs pour protéger le potager ou encore des cabanes pour les hérissons. Le noisetier et le saule s’y prêtent particulièrement bien.
    • Utiliser les grosses branches des arbres abattus pour se chauffer en hiver.
    • Ne pas ramasser les feuilles mortes pour que leur décomposition nourrisse le sol, sauf si elles sont nombreuses. Dans ce cas, les déchiqueter avec la tondeuse mulching, les utiliser pour le compost, pour protéger le potager des rudesses de l’hiver ou comme paillage au pied des arbres.
       
  6. Les mauvaises herbes
    • Ne pas enlever systématiquement les “mauvaises herbes” qui favorisent la biodiversité et nourrissent le sol. Tant qu’elles n’entrent pas en concurrence avec les cultures, il n’est pas vraiment obligatoire de s’en débarrasser.
    • Si cela devient nécessaire, il faut aller chercher la racine avec un sarcloir, une binette ou une serfouette. Sinon, la mauvaise herbe repousse. Ne surtout pas utiliser un motoculteur qui va couper les racines en petits morceaux et les disséminer partout. Cela repoussera d’autant plus.
    • Une autre méthode consiste à retourner la terre et laisser venir les mauvaises herbes dans cette terre aérée. Il est beaucoup plus facile d’en venir à bout et de pouvoir ensuite semer les bonnes graines.
    • La dernière méthode pour se débarrasser des mauvaises herbes consiste à couvrir la terre avec du film biodégradable à base d’amidon de maïs, du paillis ou des cartons de récupération. Sans soleil, plus aucune mauvaise herbe ne poussera.
    • Utiliser des plantes couvre-sols pour éviter que de nouvelles mauvaises herbes ne repoussent.
    • Les mauvaises herbes peuvent être très utiles, par exemple, en décoction. C’est le cas notamment de la tanaisie. La décoction de tanaisie s’attaque aux pucerons, fourmis, acariens, etc. Les décoctions à base de mauvaises herbes permettent de ne plus utiliser de pesticides ou de produits contre les insectes nuisibles.
    • On peut aussi utiliser les mauvaises herbes pour la cuisine : la soupe d’ortie, le pesto d’ortie ou les câpres de pissenlit…
       
  7. Le paillage
    • Utiliser la tonte de pelouse, les feuilles mortes, le broyat, les aiguilles de conifères, ainsi que les déchets de fleurs ou de légumes pour le paillage. Cela permet de :
      • Protéger le sol.
      • Réguler l’humidité.
      • Limiter les mauvaises herbes.
      • Nourrir la terre.
      • Protéger les insectes auxiliaires.
      • Limiter le désherbage, l’arrosage et le sarclage.
      • Ne plus avoir besoin de se rendre au recyparc.
      • Ne plus avoir besoin d’acheter du paillage (paille du fermier, bâche géotextile, etc.)
    • Quelques précautions :
      • Ne pas se servir de débris de plantes malades pour le paillage.
      • Ne pas utiliser de plantes de la même espèce que celle qu’on veut protéger.
         
  8. Le compost
    • Réserver un endroit pour la création d’un compost afin de valoriser les déchets organiques. Cela permet de :
      • Diminuer la quantité de poubelles.
      • Réduire la facture déchets.
      • Ne plus utiliser d’engrais chimique, polluant pour l’environnement.
      • Ne plus se rendre au recyparc pour les déchets organiques (gain de temps).
    • Envie d’en savoir plus ? Comme Francine, suivez la formation de guide-composteur !
       
  9. Lutte contre les nuisibles
    • Réutiliser les coquilles d’œufs concassées pour garder les limaces à distance de nos jeunes pousses. Si on a des vieux câbles électriques, on peut aussi les dénuder et les placer autour des plantes sensibles, les limaces détestent le cuivre apparemment.
       
  10. Fertilisation du sol
    • Les cendres, le marc de café et les peaux de bananes sont des fertilisants.
       
  11. Les semis
    • Bon réflexe : la grainothèque de la bibliothèque !
    • Stéphanie sème toujours ses graines dans des raviers de fraises gardés pour l’occasion ; si on en superpose 2, ça peut même faire mini-serre. En découpant des hauts de bouteilles, on peut protéger une jeune pousse des limaces et du froid.